Axel est en 1re année de CAP réalisations industrielles en chaudronnerie. À partir de simples tôles ou de profilés, il apprend à fabriquer des chaudières de centrale nucléaire, des réservoirs pour avions de chasse, des wagons, des coques de bateau… Il nous parle de sa formation au lycée Condorcet de Saint-Quentin.
"Je n'aime pas trop l'école, même si j'ai des capacités", raconte Alex, qui hésitait entre la chaudronnerie et le domaine du sport. "J'aime le manuel et surtout : travailler la matière. Mon père travaille depuis 16 ans dans une entreprise de chaudronnerie que j'ai déjà visitée. Quant à mon grand frère, il a fait des études en chaudronnerie par apprentissage. Mais mes camarades de classe n'ont pas tous de la famille qui travaille dans ce domaine."
En 1re année les élèves ont 33 heures de cours par semaine. Du lundi au mercredi matin ils étudient les matières générales comme le français, les mathématiques, les science... et aussi de nouvelles matières, comme les arts appliqués. Les jeudis et vendredis ils ont des cours professionnels et technologiques en atelier. "En cours de "construction", on apprend à tracer des plans, à calculer des dimensions et des volumes, raconte Alex. On travaille d'abord sur papier mais on utilise aussi l'informatique pour créer des pièces en 3D."
Les élèves passent 18 heures par semaine à l'atelier. En 1re année ils font du soudage et de la chaudronnerie. C'est en 2e année qu'ils se spécialisent. "J'aime beaucoup le soudage, mais j'aime aussi travailler les différents types de métaux, comme l'acier ou l'inox. Pour moi, les deux sont complémentaires", souligne Alex. Sa première production en atelier : un échangeur d'air ! "J'ai commencé par couper des morceaux d'acier avec une cisaille-guillotine. Ensuite j'ai assemblé les pièces en les soudant. Au début je me disais que je n'arriverais jamais à utiliser toutes ces machines : la cisaille-guillotine, la poinçonneuse industrielle, la presse plieuse… " Pour déplacer des charges lourdes, tous les élèves utilisent des chariots pour transporter des blocs d'acier ou on les découpe sur place. Il n'y a pas de différence entre les filles et les garçons pour travailler en chaudronnerie. "Je suis parfois fatigué de travailler debout pendant des heures...", avoue-t-il.
Alex s'est amélioré sur les différentes techniques de soudage. "Je m'entraîne aussi à être plus précis dans mes calculs et à ne plus confondre millimètres et centimètres", précise le jeune homme.
Alex aimerait poursuivre ses études en bac pro TCI (technicien en chaudronnerie industrielle), puis réaliser son Tour de France avec Les Compagnons du devoir pour se perfectionner. "Dans mon futur métier, j'aimerais fabriquer des objets du quotidien en métal. Il y a beaucoup de travail dans la chaudronnerie, avec des bons salaires. Je sais qu'avec ces diplômes je pourrai trouver du travail facilement, et même devenir patron !", conclut-il.