Scolarité et troubles moteurs

Les répercussions d’un handicap
moteur sur la scolarité

Publication : 18 octobre 2021

Les jeunes en situation de handicap moteur peuvent rencontrer des difficultés d’apprentissage au cours de leur scolarité. Mais elles viennent souvent moins de la déficience physique elle-même que des troubles qui y sont associés. Revue de détails des difficultés et des manières de les surmonter.
© Emmanuelle Dal'Secco/Onisep
Les adaptations possibles pour les élèves en situation de handicap moteur.

Les difficultés rencontrées

Les troubles manifestés par les personnes en situation de handicap moteur sont généralement des troubles neuropsychologiques. Associés à la paralysie cérébrale ou apparus à la suite d’un traumatisme crânien, ils peuvent avoir des répercussions sur la scolarité. L’élève peut :

  • être d'une grande maladresse dans la réalisation des gestes (troubles praxiques) ;
  • avoir du mal à parler ;
  • se fatiguer à se concentrer ;
  • éprouver des difficultés à mémoriser ou à organiser des tâches ;
  • présenter des troubles neurovisuels, appelés aussi "dyspraxie visuo-spatiale".

Les adaptations possibles

Le recours à un matériel pédagogique adapté permet de réduire ces difficultés :

  • stylo-pointe adapté ;
  • règle lestée ;
  • agrandissement des documents.

En cas de difficultés pour dessiner des figures géométriques et utiliser règles, compas et équerres, l'élève peut avoir recours à un logiciel de construction géométrique.

L’enseignant peut aider le jeune atteint de dyspraxie visuo-spatiale à se repérer dans un tableau ou dans un texte, à trouver des solutions personnelles (surlignage…). Il peut aussi décomposer une tâche globale en tâches plus simples.

Une bonne installation améliore les performances scolaires. Certains détails peuvent tout changer :

  • hauteur et inclinaison du plan de travail ;
  • réglage de l’appuie-tête ;
  • support de bras ou chaises adaptées.

Un ergothérapeute peut guider dans ces choix. L’outil informatique facilite aussi les conditions d’apprentissage : avec un ordinateur, l’élève écrit mieux, plus vite, avec moins de fatigue. Selon ses besoins, il pourra utiliser un substitut à la souris, un logiciel d’aide à la saisie, un système de synthèse vocale.

Accessibilité : encore des obstacles

En fauteuil roulant, avec des béquilles ou un équilibre instable, l’élève peut avoir du mal à accéder à certains locaux (classes, cantine, toilettes, bibliothèque, gymnase), surtout dans les établissements qui n’ont pas été conçus aux normes handicap. Des aménagements peu coûteux peuvent être mis en place : installation de rampes ou de plans inclinés, classes en rez-de-chaussée…

Voir le témoignage de Matthieu, étudiant français au Royaume-Uni

Information école inclusive

Les cellules d’écoute et de réponse de l'école inclusive, dans chaque DSDEN (direction des services départementaux de l’Éducation nationale) ont pour objectif d’informer les familles sur les dispositifs existants, les différentes possibilités de l’école inclusive et de répondre sur le suivi du dossier de leur enfant. Elles sont joignables au numéro unique : 0 805 805 110 (service gratuit + prix d’un appel local).

La cellule ministérielle « Aide handicap école » est joignable au 0 800 730 123 (numéro accessible aux personnes sourdes et malentendantes).

Vous pouvez également écrire à l'adresse : aidehandicapecole@education.gouv.fr.