Dès le collège
À ce stade, les stages visent surtout à permettre aux jeunes de découvrir le monde du travail : séquence d’observation, stage de découverte en entreprise... Certains peuvent avoir une double finalité. Par exemple, les stages pré professionnels en 4e et 3e Segpa (section d’enseignement et professionnel adapté) permettent de choisir à la fois un métier et une formation professionnelle de niveau CAP.
L’orientation peut être précisée en rencontrant un psychologue de l'Éducation nationale. Il reste ensuite au jeune et à confronter ses capacités à l’exercice d’un métier. Des associations spécialisées comme Arpejeh, la fédeeh ou Droit au Savoir peuvent y aider. Ainsi l’association Arpejeh organise des "ateliers découverte des métiers", rencontres entre les jeunes et les entreprises, ou encore des visites d’entreprises pour explorer des métiers insolites.
Les stages professionnels
Particulièrement importants pour les élèves en situation de handicap, les stages mettent le jeune en condition réelle de travail, ce qui permet de déceler les éventuelles restrictions liées aux incapacités. Obligatoires dans de nombreuses formations à caractère technologique ou professionnel avant et après le bac, les stages sont aussi de plus en plus souvent présents dans l’enseignement supérieur.
Rechercher un stage
Pour tenir les délais imposés par la formation, il est préférable de commencer ses recherches très tôt. Au niveau de l’établissement scolaire ou universitaire, une aide à la recherche de stage, ou à l’évaluation des besoins peut être apportée par les enseignants, professeurs principaux ou responsables d’année, le service des stages, le BAIP (bureau d’aide à l’insertion professionnelle) ou le service d’orientation (CIO, SCUIO, SCUIO-IP,…), la scolarité ou le secrétariat.. Pour mettre toutes les chances de son côté, il ne faut pas hésiter à se rendre sur les forums, les salons, consulter des sites internet spécialisés (Agefiph, sites de recrutement…), faire appel aux services sociaux, médico-sociaux ou à des associations (Arpejeh, Tremplin Entreprises, Droit au savoir, la fédeeh).
Les entreprises soumises à l’obligation d’emploi peuvent inclure dans leur taux d’emploi les travailleurs reconnus handicapés (jusqu’à 2 % maximum) les jeunes qu’ils accueillent lors d’une période de mise en situation professionnelle. Ils peuvent également compter dans leurs effectifs les collégiens et lycéens effectuant un stage d’observation.
Compensation du handicap : la RQTH
La RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) obtenue sur décision de la CDAPH (commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées) permet de bénéficier des aménagements nécessaires pour les salariés en emploi et lors des périodes de formation : adaptation du poste de travail, aides humaines, aide à la communication, transports... Les personnes en situation de handicap disposant d’une convention de stage et bénéficiant de la PCH (prestation de compensation du handicap), de l’AEEH (allocation d’éducation de l’enfant handicapé) bénéficient également d’office de la RQTH, mais seulement pendant la durée du stage.
Évaluation des besoins
Pour évaluer ses besoins, on peut également s’adresser à une structure d’accompagnement : Sessad, service handicap, chargé de mission ou mission handicap de l’entreprise, qui orientera le jeune en situation de handicap vers les personnes compétentes. Les demandes concernant l’accessibilité et l’adaptation du poste de travail sont à faire auprès de l’Agefiph pour le secteur privé ou du FIPHFP pour la fonction publique. Ces organismes ainsi que le conseil général du département ou la métropole de résidence peuvent intervenir pour la prise en charge des transports.